L'aéroport qui cache la forêt [texte imprimé] . - [s.n.], [2012] . - 76 p. : ill. ; 21 cm. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
FRANCE:Histoire:1996 -> ; LUTTES SOCIALES ; TRANSPORTS
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Résumé : |
"Contre l’aéroport et son monde. C’est pour ça qu’on est là, à occuper les terres censées disparaître un jour sous l’aéroport de Notre Dame des Landes. Ou contre l’aéroport et le monde de merde qui le crée. Et paradoxalement, on s’en fout, de cet aéroport, ça aurait pu être une autoroute, une centrale nucléaire, une prison, la dernière usine d’une multinationale quelconque, fût-elle de Haute Qualité Environnementale.
Si on vient ici, c’est pour lutter contre tout ce qui nous révolte, pour prendre la lutte contre l’aéroport comme un moyen de s'opposer au mythe de la croissance et du progrès, au productivisme et au salariat, à un “État démocratique“ qui ne tient que par sa police... Bref, à un modèle de civilisation qui n’a plus aucun sens ni avenir mais qui continue pourtant toujours plus vite, où on considère qu’il est indispensable d’avoir toujours plus de tout, même si ça n’est possible que parce que partout dans le monde des personnes sont exploitées ou s’exploitent les unes les autres, que partout dans le monde, la nature est pillée.
Parce qu’on refuse de continuer à écouter les discours et les techniques de celleux qui nous ont conduit là : croissance, surproduction, surconsommation, gestion, représentation sont les rouages nécessaires au capitalisme pour se perpétuer et provoquent immanquablement les crises dans lesquelles nous nous trouvons. Parce qu’on ne veut pas vivre dans le monde qu’on nous impose, où chaque être humain doit être en concurrence avec tous les autres dès sa plus tendre enfance, où les villes doivent s’étendre et se métropoliser pour être plus attractives que leurs voisines, où chacun-e doit être bien rangé-e en fonction de son utilité économique, qu’ille soit travailleur-euse, consommateur-trice, touriste, pauvre... où la liberté de circulation n’existe que pour les marchandises et les capitaux... Parce qu’on veut lutter contre toutes les formes d’oppression, racisme, sexisme, néocolonialisme... et qu’il nous semble pour cela indispensable de lutter contre la domination de l’être humain sur son semblable (aujourd’hui sous la forme du capitalisme), en même temps que contre la domination de l’être humain sur la nature.
Il y a encore plein d’autres raisons d’être ici, la lutte contre la disparition des terres agricoles, contre le réchauffement climatique, contre le tourisme, contre la société du tout-pétrole, la vitesse. On n’est pas tou-te-s là pour toutes à la fois, et pas forcément dans cet ordre là, mais en tout cas, on a l’envie (et l’espoir) de pouvoir attaquer ce monde par un bout, de concentrer différentes luttes qu’on pouvait mener ailleurs dans la lutte contre ce projet, de pouvoir se rappeler qu’on peut le faire. Et puis, on est aussi là parce qu’en attendant, on a besoin de survivre dans ce monde là. Alors on essaye de construire des fonctionnements pour se sortir des schémas de domination, pour s’auto-organiser, pour se réapproprier des savoirs et savoir-faire, bref, faire ce que le capitalisme, et ses versions néo ou ultralibérales tentent de nous faire oublier." [site éditeur, 06/2020]
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Note de contenu : |
Table détaillée. |
Mention de responsabilité : |
Un petit groupe qui voulait affiner le traditionnel "Contre l'aéroport et son monde" qui conclut tous les tracts |
En ligne : |
https://zad.nadir.org/spip.php?article324 |
Permalink : |
https://www.cira.ch/catalogue/index.php?lvl=notice_display&id=315284 |
Titre : |
L'aéroport qui cache la forêt |
Type de document : |
texte imprimé |
Editeur : |
[s.n.] |
Année de publication : |
[2012] |
Importance : |
76 p. |
Présentation : |
ill. |
Format : |
21 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
FRANCE:Histoire:1996 -> ; LUTTES SOCIALES ; TRANSPORTS
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Résumé : |
"Contre l’aéroport et son monde. C’est pour ça qu’on est là, à occuper les terres censées disparaître un jour sous l’aéroport de Notre Dame des Landes. Ou contre l’aéroport et le monde de merde qui le crée. Et paradoxalement, on s’en fout, de cet aéroport, ça aurait pu être une autoroute, une centrale nucléaire, une prison, la dernière usine d’une multinationale quelconque, fût-elle de Haute Qualité Environnementale.
Si on vient ici, c’est pour lutter contre tout ce qui nous révolte, pour prendre la lutte contre l’aéroport comme un moyen de s'opposer au mythe de la croissance et du progrès, au productivisme et au salariat, à un “État démocratique“ qui ne tient que par sa police... Bref, à un modèle de civilisation qui n’a plus aucun sens ni avenir mais qui continue pourtant toujours plus vite, où on considère qu’il est indispensable d’avoir toujours plus de tout, même si ça n’est possible que parce que partout dans le monde des personnes sont exploitées ou s’exploitent les unes les autres, que partout dans le monde, la nature est pillée.
Parce qu’on refuse de continuer à écouter les discours et les techniques de celleux qui nous ont conduit là : croissance, surproduction, surconsommation, gestion, représentation sont les rouages nécessaires au capitalisme pour se perpétuer et provoquent immanquablement les crises dans lesquelles nous nous trouvons. Parce qu’on ne veut pas vivre dans le monde qu’on nous impose, où chaque être humain doit être en concurrence avec tous les autres dès sa plus tendre enfance, où les villes doivent s’étendre et se métropoliser pour être plus attractives que leurs voisines, où chacun-e doit être bien rangé-e en fonction de son utilité économique, qu’ille soit travailleur-euse, consommateur-trice, touriste, pauvre... où la liberté de circulation n’existe que pour les marchandises et les capitaux... Parce qu’on veut lutter contre toutes les formes d’oppression, racisme, sexisme, néocolonialisme... et qu’il nous semble pour cela indispensable de lutter contre la domination de l’être humain sur son semblable (aujourd’hui sous la forme du capitalisme), en même temps que contre la domination de l’être humain sur la nature.
Il y a encore plein d’autres raisons d’être ici, la lutte contre la disparition des terres agricoles, contre le réchauffement climatique, contre le tourisme, contre la société du tout-pétrole, la vitesse. On n’est pas tou-te-s là pour toutes à la fois, et pas forcément dans cet ordre là, mais en tout cas, on a l’envie (et l’espoir) de pouvoir attaquer ce monde par un bout, de concentrer différentes luttes qu’on pouvait mener ailleurs dans la lutte contre ce projet, de pouvoir se rappeler qu’on peut le faire. Et puis, on est aussi là parce qu’en attendant, on a besoin de survivre dans ce monde là. Alors on essaye de construire des fonctionnements pour se sortir des schémas de domination, pour s’auto-organiser, pour se réapproprier des savoirs et savoir-faire, bref, faire ce que le capitalisme, et ses versions néo ou ultralibérales tentent de nous faire oublier." [site éditeur, 06/2020]
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Note de contenu : |
Table détaillée. |
Mention de responsabilité : |
Un petit groupe qui voulait affiner le traditionnel "Contre l'aéroport et son monde" qui conclut tous les tracts |
En ligne : |
https://zad.nadir.org/spip.php?article324 |
Permalink : |
https://www.cira.ch/catalogue/index.php?lvl=notice_display&id=315284 |
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